Bonjour à tous !
Pour cette rentrée, pas d’article sur les livres que j’ai lu cet été ( et pour cause, je n’ai pas eu le temps de les terminer…), mais la traduction d’un article très intéressant, trouvé en ligne sur la très sérieuse HBR « Harvard Business Review », et intitulé : « Ce que vous manquez, lorsque vous prenez des notes sur votre ordinateur »… Bon, je ne suis pas traductrice, mais je vais faire de mon mieux, en espérant que ce soit toujours mieux qu’une traduction « google trad ».. :). Bonne lecture !
What You Miss When You Take Notes on Your Laptop
Mais l’écriture manuscrite est-elle morte ? Devriez-vous vous sentir gêné d’apporter un crayon et du papier à vos réunions ? Pour répondre à ces questions, j’ai un peu creusé et constaté que la réponse est « non », conformément à ce que met en relief une étude conduite par Pam A. Mueller ( Princeton) et Daniel M. Oppenheimer ( UCLA). Leurs recherches révèlent que lorsque vous utilisez uniquement un ordinateur pour prendre des notes, vous n’absorbez pas aussi bien de nouvelles données, car la prise de notes informatique encourage une retranscription « mot à mot », sans vue d’ensemble.
Mueller et Oppenheimer ont conduit 3 études différentes, chacune basée sur la question: « La prise de note informatique se fait-elle au détriment d’une compréhension plus conceptuelle, et de la rétention de nouvelles informations ? »
Pour la première étude, les chercheurs présentèrent une série de conférences TED ( TedX talks) à une classe d’étudiants à l’Université de Princeton. On demanda aux étudiants d’utiliser leur stratégie habituelle de prise de note, qu’elle soit numérique ou manuscrite, durant la projection. Après cela, on demanda aux participants de répondre à la fois à des questions factuelles et de mémorisation, mais également à des questions portant sur les concepts et les applications traités dans les conférences.
Les résultats des étudiants différèrent énormément selon leur technique de prise de note. Alors que les participants utilisant un ordinateur prenaient de longues transcriptions « mot-à-mot » des discours, les résultats ont montré que les preneurs de notes » à la main » avaient un score significativement plus élevé sur les questions portant sur les concepts. Une retranscription trop « littérale » du discours empêchait la rétention d’information.
Mais le détriment d’attention procuré par la prise de note informatique va au-delà de la simple transcription « mot-à-mot ». Dans leur seconde étude, Mueller et Oppenheimer demandèrent à un nouveau groupe d’étudiants, habitués à la prise de note informatique, de prendre des notes sans transcription littérale. Ils devaient traduire, avec leurs propres mots, ce que le conférencier dirait.
Les participants regardèrent le film, prirent leurs notes, puis passèrent le test.
Il apparut que la requête d’une prise de note non littérale fut complètent inefficace, et que les utilisateurs de portables continuèrent à transcrire littéralement le discours, plutôt que d’utiliser leurs propres mots. Cela confirma la relation entre la prise de note littérale et les performances négatives aux tests.
Dans une troisième étude, Mueller et Oppenheimer confrontèrent une variable – ils avaient constaté que les preneurs de notes informatiques produisaient beaucoup plus de mots que les preneurs de notes manuscrites. Ils se demandèrent quel serait le résultat des tests si, cette fois-ci, les étudiants avaient la possibilité de revenir sur leurs notes pour se remémorer le discours avant de passer le test.
Pour cette étude, on fournit à chaque participant un ordinateur, un crayon et du papier, et on leur dit qu’ils devraient revenir la semaine suivante pour être testés sur leurs prises de notes. Une semaine plus tard, on leur accorda 10 minutes pour la relecture de leurs notes, avant de passer le test.
Cette fois encore, bien que les preneurs de notes sur ordinateurs aient rempli de larges pages de notes « littérales », ce furent les preneurs de notes manuscrites qui firent les meilleurs performances sur les questions conceptuelles et, pour la première fois, sur les questions factuelles.
Ce dernier test démontra que la prise de note « mot-à-mot », encouragée par le clavier, débouchait sur un apprentissage incomplet. « Bien que prendre beaucoup de notes soit bénéfique, d’une certaine manière, si celles-ci sont prises sans une retranscription par le cerveau du participant, tel qu’on le voit lors de la prise de note numérique par rapport à l’écriture manuscrite, ce bénéfice disparaît », conclurent les chercheurs.
Bien que vous n’ayez, à priori, plus d’examens à passer dans votre vie professionnelle, vous avez néanmoins beaucoup de choses à vous rappeler lors des réunions ( pitchs, dates, statistiques, etc.). C’est pour cela que nous prenons des notes en réunion. Et bien qu’il y ait des tas de façons de travailler intelligemment avec les outils numériques, vous pourriez mieux retenir si vous laissiez votre ordinateur ou tablette, au profit d’un carnet et d’un crayon.
En plus de votre méthode de prise de note, soyez également attentifs à ce que vous notez. Êtes-vous davantage attentif à la slide qui est projetée, qu’occupé à écouter ce qui est dit ? Prenez vos notes avec vos propres mots, cela vous encouragera à organiser votre pensée et à condenser, plutôt que de régurgiter mot-à-mot ce qui est dit.
Bien sûr, aucune réunion n’est la même, vous devez pouvoir distinguer ce qui vous attends d’une réunion sur l’autre. Apportez votre portable si vous savez que vous n’avez qu’à enregistrer un planning , quelques dates ou une listes de tâches- et si vous devez accéder à des documents en ligne. Mais gardez en tête que des réunions de présentations, de rapports de performance, de rapport de progression… contiennent des informations que vous avez besoin de conserver en mémoire. Si à ce moment-là vous échangez votre clavier contre un papier et un carnet à spirale, votre mémoire pourrait bien vous dire « merci » !
Maggy McGloin is an editorial intern at HBR.
Traduction : AnneB.
Sentez-vous libres de réagir à ce billet, et bonne rentrée à tous !
Anne