Nous voilà déjà en mai 2018… et voilà 2 ans que je me lançais, pour la première fois, à réaliser des synthèses visuelles en public !
Depuis, c’est devenu mon activité principale, un métier-passion à temps plein qui me permet d’assister à des évènements extraordinaires et de rencontrer des gens fabuleux !
Alors pour fêter cela, je vous propose une petite rétrospective depuis 2016, pour voir ensemble l’évolution de mon travail et les « déclics » qui se sont opérés chez moi depuis 2 ans :
2016 : Premiers tâtonnements, et découverte de ma vocation !
Février : Première conférence scribbée en live.
Il s’agit d’une table ronde, dans l’Amphitéâtre de l’université de Clermont-ferrand, autour de questions sur la gouvernance agricole. Je réalise une planche par intervenant, le texte et les portraits ( réalisés à l’avance ) prennent beaucoup de place, et les dessins en live sont timides et assez petits. Je décide dès le début de travailler en numérique ( ici avec un ordi portable, une tablette wacom et photoshop ), avec une palette de couleurs limitées. Les retours très positifs m’encouragent à aller plus loin. Je me documente également énormément à ce moment, en lisant les livres de Mike Rhode, Brandy Agerbeck, Sunny Brown, etc, et je découvre l’univers complet et complexe de la pensée visuelle !
Septembre : Conférence d’Hubert Reeves.
Cette fois-ci, je ne suis pas vidéo-projetée, et opère « en off ». J’ai négocié d’offrir mes synthèses graphiques à l’association Infinisciences, qui organise la venue et la conférence de ce grand monsieur, en échange d’une place à cette conférence dont les sièges sont partis en quelques heures !
Assise au premier rang, j’ai non seulement la chance de pouvoir assister à toute la conférence, mais également de pouvoir me faire dédicacer deux ouvrages et d’échanger un peu avec lui.
Niveau matériel, j’ai investi dans un ipad pro 12 pouces avec un stylet apple, ainsi qu’un matériel de vidéo-projection en wi-fi. Au niveau de mes synthèses, le dessin commence à prendre davantage de place, et je porte une attention accrue à la composition de mes planches. Je scribbe tout en direct, en utilisant le plus souvent l’appli Procreate.
Je considère cette rencontre comme le déclencheur de mon activité vers la vulgarisation scientifique. A partir de cet instant, je sais que je peux non seulement apporter ma pierre à l’édifice ( aider à vulgariser des notions complexes ou scientifiques ), mais que je peux le faire avec ma propre identité ( mixer le sérieux et l’humour ). Grande admiratrice également du travail de Marion Montaigne , je me dis qu’il y a quelque chose à faire dans ce domaine, pour créer des passerelles entre scientifiques et grand public. Bref, il me semble avoir trouvé ma vocation !

D’octobre à décembre : l’orientation « vulgarisation scientifique » se confirme !
En 4 mois, je scribbe sur des conférences à l’OpenLab de l’université de Clermont-Ferrand, les conférences TEDX Clermont, le forum territorial de la Culture Scientifique et pour la SATT Grand Centre. Je commence à tisser des liens entre graphisme, science, innovation entreprenariale et managériale. Mon métier me paraît de plus en plus riche et l’infini des possibles s’ouvre devant moi !
2017 : Je prends de l’assurance.
Premier semestre :
Je découvre, grâce à la demande de deux amis, que la synthèse visuelle trouve également sa place dans le développement personnel. Je scribbe en direct lors de leur conférence sur la communication, et cela m’ouvre de nouveaux horizons.
Certaines des synthèses graphiques que je réalise, pour le compte d’enseignants ou de chercheurs, sont ensuite ré-exploitées pour illustrer leurs cours avec leurs élèves. C’est le plus beau des compliments que l’on puisse faire à mon travail 🙂 !

Je suis également invitée sur un symposium international, de deux jours, autour de la Foudre et des phénomènes orageux. D’abord intimidée ( c’est un sujet que je ne connais pas du tout, et il va falloir scribber en anglais ), j’accepte la proposition, et ne le regrette pas du tout. Je passe deux merveilleuses journées au milieu de scientifiques passionnés par leur sujet, et tisse même des liens d’amitié fort. Rendez-vous est pris pour la prochaine édition en 2019…
Je participe également au colloque organisé par l’Université de Bourges autour de la Télé-santé ( Colloque JetSan ) : deux journées à scribber conférences et tables rondes, avec un accueil très chaleureux de mon travail par les organisateurs et les participants du forum.
Au niveau de mes synthèses, je me sens beaucoup plus à l’aise : je maîtrise maintenant le dessin en direct sur l’Ipad pro et la prise de notes avec restitution graphique instantanée. Je peux à présent davantage travailler le ton et la vision globale des synthèses. Mon trait se libère peu à peu.
Second semestre :
J’interviens pour scribber sur un colloque organisé par les Conservatoires des Espaces Naturels. Moi qui adore la nature, voilà de quoi m’inspirer 🙂 ! Je me lance comme défi de réaliser des synthèses plus esthétiques, dont les motifs et les couleurs vont coller aux propos.
Je suis également invitée à venir scribber sur la chaire universitaire « valeur et RSE ». Il s’agit là de tisser des liens entre 4 grands acteurs identifiés dans les relations entre finance et changements climatiques : les entreprises, la finance académique, la recherche et les marchés/la bourse. Je réalise alors une synthèse globale, sur fond de fonte des glaces, en utilisant des couleurs distinctes pour chaque acteur ( représenté en bas de la synthèse ).
2018 : J’affirme mon propre style !
2018 démarre en trombe avec, en janvier, la demande de Mme Le Bâtonnier de Clermont-Ferrand, d’illustrer en live son discours de voeux auprès de l’Ordre des Avocats. Je prépare un croquis, validé par elle, et j’assure le jour J la prestation en live en 10-15 minutes chrono, en étant parfaitement calée sur son discours. Je suis fière du résultat et ma cliente également, qui réutilise le visuel pour imprimer des cartes en version papier.
Je scribbe également, en partenariat avec le pôle d’urbanisme de la ville, des ateliers citoyens sur des questions d’habitat, de quartier, et du « vivre ensemble ». Je croque ces échanges sous forme d’un « carnet de route », dont les couleurs deviennent de plus en plus vives à mesure que les idées se concrétisent.
J’introduis également, lors de ces ateliers, des exports vidéos de mes « lives-sketches », pour donner davantage de vie à ces moments !
Depuis janvier également, je travaille avec divers clients sur des réflexions autour des pratiques managériales, et mes dessins se déclinent sur divers supports : newsletter, livrets d’accueil, vidéo-scribbing… Je commence de plus en plus à penser mon travail comme étant multi-supports et multi-plateforme, et l’outil numérique y tient une grande place.
Au niveau de mon travail de vulgarisation scientifique, cette année 2018 est d’ores et déjà marquée d’une collaboration avec le CNRS de Lyon, lors d’une journée « science et citoyen » ! C’est une énorme reconnaissance, pour moi, et cela me pousse bien évidemment à continuer en ce sens 🙂 !
Enfin, lors d’une journée de travail pour la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire ( oui, je fais partie d’une structure ESS, je vous en parlerais dans un autre post ), j’ai réalisé pour la première fois des matrices décisionnelles vierges ( pour animer des ateliers ), que les participants remplissaient sur place. J’ai également scribbé les conférences et les ateliers en live, tout en essayant d’avoir un travail de recherche graphique.
Et puis, une lecture marque également un tournant dans ma pratique, cette année : le livre » Penser, dessiner, réveler » d’Etienne Appert, un fabuleux « scribber » français, qui m’a permis de repenser ma pratique, et m’a ouvert les yeux sur les possibilités futures du scribbing ! Mais là aussi, je vous en parlerais dans un prochain article !
Merci de m’avoir lu jusqu’ici, c’était un article « fleuve » ( plus de 1200 mots ! ). Et vous, prenez-vous le temps de faire une rétrospective sur votre travail ? Échangeons en commentaires ! 🙂
Anne